Unir, coopérer et agir, à quoi sert le CNPC ?
Dans l’univers de la sécurité civile, impossible de faire l’impasse sur le Conseil national de la protection civile (CNPC). Pourtant, derrière ces quatres lettres les missions et les ambitions de cette association sont parfois floues, voire méconnues.
Le CNPC est avant tout une association qui a vu le jour après la seconde guerre mondiale, en 1959. Son ADN s’inscrit dans la volonté de fédérer les différents acteurs de la protection civile en France. Cela comprend les associations agréées de sécurité civile, mais aussi des groupements d’officiers de réserve du service des armées, des mutuelles, les associations de communes à risques, la fédération des matériels incendie, etc.
“Préserver le système de sécurité civile”
Les actions que mènent cette organisation ne sont pas directement de l’ordre de l’opérationnel mais plutôt de l’ordre du stratégique. “L’objectif global est de contribuer à préserver le système de sécurité civile à la française”, précise Gilles Barsacq, le président du CNPC.
Ce système repose sur trois piliers majeurs que sont : les moyens nationaux affectés à la direction générale , les sapeurs-pompiers et le monde associatif. “Ces trois forces réunies sont un véritable atout et représentent 500 000 hommes et femmes prêts à intervenir partout en France et en Outre-Mer, au plus près du terrain”, ajoute le président.
“Partager des diagnostics”
Tout au long de l’année, les 39 membres du CNPC œuvrent à travers le conseil d’administration désormais élu pour une durée de trois ans, ou à travers 5 commissions dans les domaines suivants : la coordination des associations agréées de sécurité civile, les questions de pratiques médicales / santé, les risques incendies bâtimentaires / la prévention , l’enseignement du secourisme et la préparation des populations / l’ esprit de résilience.
Le travail de ces commissions vient nourrir une réflexion plus large sur le développement et l’amélioration toujours constante des référentiels et des pratiques qui guident les interventions des acteurs et actrices de cet écosystème. “Pour la commission associations agréées de sécurité civile, nous réfléchissons actuellement avec la DGSCGC à la mise au point d’un tableau de bord annuel valorisant toutes les interventions des bénévoles, indique à titre d’exemple Gilles Barsacq. Nous partageons nos diagnostics avec nos membres pour ensuite faire remonter nos propositions à la Direction Générale.”
De nouveaux défis
Aujourd’hui, face à une baisse de bénévoles au sein des associations, le CNPC fait face à un nouveau défi : rendre le bénévolat attractif.
Durant la crise du COVID, la qualité du système du bénévolat a pu être mise en lumière. “Il y a eu une belle coopération entre les associations et nous en sommes très fiers. Nous avons à cœur de renforcer leurs liens”, assure Gilles Barsacq. Au total, durant les deux vagues de la crise COVID, la présence des bénévoles sur le terrain a représenté plus de 30 millions d’heures de bénévolat, soit 20 000 équivalents temps plein. Cette belle unité a été renouvelée lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris avec un équivalent de 2000 personnes mobilisées à plein temps .
Le CNPC met tous les leviers d’actions en place pour que cela perdure, les débats en cours « du BEAUVAU de la sécurité civile » en sont une bonne opportunité.
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